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Sculpture
Le terme imagier nous vient du moyen âge. Il semble bien le plus propre pour désigner ces sculpteurs qui ont façonné des œuvres destinées au culte et aux dévotions populaires. Les imagiers furent souvent des architectes ornemanistes ou vice versa. Les personnages sculptés font partie du décor: les niches des tabernacles et des retables reçoivent les saints patrons; les bas-reliefs des panneaux des murs, des chaires ou des autels évoquent des scènes bibliques et servent à l’instruction et à l’édification du peuple fidèle.
Les imagiers ont surtout œuvré dans le bois. Ils ont quelquefois utilisé le papier-pâte ou la cire. Les sculptures sont toujours dorées et carnées ou polychromes. Cette vieille façon de faire remonte très loin. L’art de la dorure et de la polychromie est pratiqué par les artistes depuis l’antiquité. Malheureusement, ces dorures à la feuille ou ces polychromies aux tons si riches nous sont rarement parvenues dans leur était originel.
Quant aux sculptures en papier-pâte, en plâtre ou en cire, nous en trouvons encore quelques exemplaires. Il est aisé de comprendre que la fragilité de leur matière ne leur ait pas permis de parvenir aussi facilement jusqu’à nous.
Bois
Depuis le début de la colonie, les églises sont ornées de statues religieuses favorisant la dévotion populaire. Elles représentent saint Michel archange, saint Joseph, la Vierge, la sainte Famille et les saints Anges. Elles sont en bois, sculptées d’abord par des artisans français et ensuite par des artisans d’ici, tels les Levasseur et les Baillargé. Au 19e siècle, Louis Jobin est l’un des plus importants sculpteurs sur bois du Québec.
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Plâtre
Des statuaires, sculpteurs et ornemanistes venus d’Italie et apportant avec eux leur tradition et leur savoir-faire dans l’art de la sculpture religieuse, commencent à s’imposer à Montréal vers 1850. Ils travaillent le marbre, le stuc, la pierre et le plâtre.
Au début du 20e siècle, la statuaire de plâtre occupe une place majeure. Les Carli et Petrucci sont les deux plus importantes familles de statuaires de Montréal. Ils réalisent des statues pour les églises, les niches, les grottes, mais aussi des statuettes que les fidèles installent dans leur maison.
Cette forme de dévotion populaire, prenant ses racines au 16e siècle dans le sillage du concile de Trente, s’atténue au début des années 60. Le deuxième concile œcuménique du Vatican (1962-1965), convoqué par le pape Jean XXIII, adapte la liturgie catholique et invite les fabriques à ne garder que l’essentiel des représentations religieuses.
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Cire
En 1855, la reine Victoria accepte d’exposer un de ses portraits, fait de ses cheveux, à l’Exposition Universelle de Paris. Depuis lors, la statuaire de cire et les œuvres réalisées avec des cheveux prennent un essor important sous l’ère victorienne (1837-1901). Il est de bon goût d’avoir dans les salons des demeures bourgeoises, une œuvre en cire ou en cheveux.
Cette mode a cours aussi au Québec au 19e siècle. Ce sont les religieuses qui se spécialisent dans la fabrication de bouquets de fleurs, d’Agnus Dei, de poupées de cire mises sous verre ou utilisées pour les crèches de Noël, et de petits monuments funéraires de cire, incluant des décorations faites avec les cheveux des personnes défuntes.
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